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Obsedante….cette goutte d’eau suspendue qui
s’agrippe et s’accroche… Tout son poids de lumiere en fait un mystere
; celui de la peinture, a n’en pas douter. A quel monde nous renvoie-t-elle
? Sommes - nous dans le vrai de l’hyperrealisme ou dans l’au dela
de l’indicible ? Sommes - nous dans l’experience, l’illusion, ou le
reve ? Toute piste nous est brouillee, definitivement. Si nous savons
en effet qu’en fond de toile se superposent a l’envi les signes calligraphiques
extraits du Poeme des mille caracteres, nous ne les reconnaissons
pas. Ils supportent, telle une grille, telle une portee de musique
la petite goutte d’eau sourde ou sonore, ≪ toujours recommencee ≫,
qui ne tombera pas.
Ces peu de referents, emblematiques d’une oeuvre. Une et si multiple,
disent tout l’univers de Kim Tschang Yeul : quelques lettres melees,
une goutte d’eau ? l’enfance en Coree passee pres d’un grand pere
lettre, la ou coulait une souce…. C’est un monde de silence et de
poesie ou vient se heurter la febrilite de notre temps, insane, derisoire
et vaine.
Lionelle Courbet |
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